-
-
-
Nostradamus affirmait volontiers avoir appliqué toute une série de procédés divinatoires, parmi lesquels la "fureur poëtique[37]", ou le "subtil esprit du feu[38]" de l'oracle de Delphes; l'eau de l'oracle de Didymes[39]; l'astrologie judiciaire[40] (l'art de juger de l'avenir d'après le mouvement des planètes, mais Nostradamus se disait 'astrophile' plutôt qu'astrologue); les sacrées Écritures, ou les "sacrees lettres"[41] (bien qu'il n'ait probablement pas possédé une Bible telle quelle, interdite à l'époque aux laïques : il en aurait utilisé des extraits trouvés dans Eusèbe, Savonarole, Roussat et le Mirabilis liber); "la calculation Astronomique[42]", ou la "supputation des ages"[43], selon de prétendus cycles datant d'Ibn Ezra et de bien avant (Nostradamus prétend arrêter ses prédictions à l'an 3797); et le songe prophétique[44] ou l'incubation rituelle.[45]
Il est cependant douteux qu'il ait vraiment utilisé ces procédés, car il semble se contredire là-dessus (par exemple en rattachant une même prophétie à plusieurs procédés), et il est plus probable que sa méthode principale était la projection dans le futur de prophéties préexistantes et de récits historiques, méthode dont il ne dit presque rien, mais dont l'existence est rendue quasi certaine par un nombre considérable de rapprochements faits depuis le 18e siècle jusqu'à nos jours (voir
votre commentaire